Collaboration franco-lettone dans le domaine militaire de 1923 à 1926

En célébrant cette semaine le 103ème anniversaire de la première réunion de l’Assemblée constituante de Lettonie, l’Ambassade de France en Lettonie met en lumière la collaboration franco-lettone dans le domaine militaire de 1923 à 1926 ! Saviez-vous que les deux sous-marins « Ronis » et « Spīdola », fierté de la flotte lettone pendant l’entre-deux-guerres, ont été fabriqués en France ?!

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En effet, pour assurer la défense des côtes lettones de 1923 à 1924, il a été décidé de créer une flotte de guerre avec des sous-marins et des chalutiers miniers. En octobre 1924, la Lettonie conclut un accord avec deux sociétés françaises, Ateliers et Chantiers de la Loire et Ateliers et Chantiers Augustin Normand, pour la construction des sous-marins et des chalutiers. Le contrat prévoit également les formations des officiers et des techniciens de l’Armée lettone.

Les nouvelles unités de la flotte lettone ont été mises à l’eau le 1er juillet 1926 à Nantes pour le sous-marin « Ronis » (« Phoque ») et le 6 octobre 1926 au Havre pour le sous-marin « Spīdola » (nom d’une héroïne littéraire lettone), mais il fallait encore attendre novembre 1927 avant que les deux sous-marins arrivent en Lettonie.

Malheureusement, en juin 1941, à la suite de l’occupation de la Lettonie et du début de la Seconde Guerre mondiale, les deux sous-marins ont été détruits et coulés au large de Liepaja.

Peut-être vous êtes-vous aussi intéressés aux sensations qui traversent l’esprit d’une personne qui se trouve pour la première fois à bord d’un sous-marin ?! Voici un extrait de l’article intitulé « Dans une forteresse en acier au fond de la mer », publié le 7 septembre 1937 dans le journal « Rīts ». Son auteur, Juvars, a eu la possibilité d’assister aux manœuvres des sous-marins à bord de « Ronis ».

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“Que ressent une personne qui, pour la première fois, se trouve à bord d’un sous-marin dans les profondeurs de la mer ? C’est comme se retrouver dans un laboratoire fabuleux, plein de miracles. Partout sur les murs, il y a d’innombrables serpents en fil de fer de différentes tailles et aux couleurs variées – vert, bleu, rouge, gris et noir. Une légère odeur d’huile flotte dans l’air.

On ne ressent pas la peur, car autour de nous règne le calme. Et ce calme silencieux qui est empreint de sécurité, s’est également installé sur les visages des personnes qui m’entourent. Aux murs et au plafond brillent des ampoules électriques et il est aussi facile de respirer que sur la terre.

Par le périscope, nous apercevons le navire “Varonis” que nous devons “torpiller”. Le bateau, habilement dirigé par le commandant, se met dans une position qui témoigne qu’il a été “touché et détruit par une torpille lors d’une bataille”. Les ordres sont donnés et le sous-marin remonte alors à la surface."

Photographies de la collection du Musée de la Guerre de Lettonie

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Dernière modification : 02/05/2023

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